Commerce horticole Entre météo contrastée et instabilité politique, 2024 a été difficile en jardineries
La fédération Jardineries et animaleries de France vient de publier les résultats de ses adhérents pour 2024. Ils sont en ligne avec tout ce qui a été dit et écrit sur le sujet, avec une baisse de 4 % du chiffre d’affaires, mais les professionnels ne baissent pas les bras !
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
C’est ce que l’on peut appeler un résultat sans surprise : les résultats de l’année 2024 pour les jardineries françaises se sont avérés en baisse en 2024. Selon le communiqué de leur fédération publié le 3 février dernier, en tout, les points de vente spécialisés jardin en France ont enregistré une baisse de chiffre d’affaires de 4 %.
C’est conforme aux tendances qui ont été annoncées plusieurs fois ces derniers temps, en particulier lors de la révélation du baromètre des entreprises de production horticole (voir ici : "Moins d’entreprises et une baisse du chiffre d’affaires entre 2021 et 2023"). Dans son étude, Valhor avançait un retrait du chiffre d’affaires des commerces de 14 % en deux ans, entre 2021 et 2023….
Pour Jardineries et animaleries de France, la situation est à mettre sur le compte de la situation politique de la France, avec une instabilité politique marquée depuis l’été dernier, couplée au climat de l’année passée, pluvieux et peu ensoleillé. La fédération met en avant un déficit d’ensoleillement pour l’année de 10 % et un excès de pluviométrie de 15 %, 2024 étant l’une des années les plus humides depuis 1959…
Des familles de produits qui progressent néanmoins
« Si l’ensemble de l’année est en baisse, certains mois et segments ont su tirer leur épingle du jeu, confirmant la résilience et le rôle central de ce secteur dans la transition écologique », note cependant la fédération Jardineries et animaleries de France (JAF), qui ajoute aussi que les résultats de son secteur sont « en ligne avec les performances d’autres commerces du secteur de la maison ».
Le communiqué de JAF avance aussi que « certaines périodes ont permis au secteur d’afficher des résultats plus encourageants. En mars, une météo clémente a favorisé la dynamique des ventes en pépinière », par exemple.
Dans les détails, la fédération précise que « les catégories liées à l’aménagement et à la décoration du jardin figurent parmi les plus touchées, alors que les produits pour le jardin, les outils motorisés, les rayons de Noël et l’alimentation sèche ont su tirer leur épingle du jeu, s’imposant comme les seules familles en progression sur l’année ».
« Nous savons que les Français ont envie de se connecter à la nature, d’embellir leur cadre de vie et de contribuer à la transition écologique (gestion de l’eau, accueil de la biodiversité dans les jardins…). À nous, jardineries et animaleries, d’être prêtes à répondre à leurs attentes et de gérer avec efficacité et discernement nos entreprises », conclut Emmanuelle Marvie, présidente de Jardineries et animaleries de France.
Une décennie de données pour éclairer les tendances du secteur
Parallèlement, la JAF a mené une étude approfondie sur les chiffres des dix dernières années. Cette analyse met en lumière des dynamiques clés pour mieux comprendre les évolutions du secteur.
À retenir principalement de ce travail :
- le jardin représentant 61 % du chiffre d’affaires global, le jardin reste le pilier central des jardineries. Le végétal conserve une place prépondérante dans le chiffre d’affaires des jardineries ;
- en dépit des défis récents, le chiffre d’affaires des jardineries a augmenté de 8,1 % au cours de la dernière décennie, témoignant de l’attractivité durable du secteur ;
- un tiers du chiffre d’affaires des enseignes est aujourd’hui issu des activités de diversification, soulignant la capacité du secteur à innover et à répondre aux attentes variées des consommateurs ;
- une forte dépendance à la météo : l’étude confirme que 40 % du chiffre d’affaires annuel est réalisé durant trois mois clés – mars, avril et mai –, rendant le secteur particulièrement vulnérable aux aléas climatiques.
Dans l’ensemble, des conclusions qui n’apportent pas plus de surprise que le bilan de l’année dernière !
Pour accéder à l'ensembles nos offres :